On ne fait pas du sport enceinte pour battre un record. On le fait pour traverser la grossesse avec plus de force, d’endurance, un mental d’acier et un corps prêt à soutenir l’épreuve de l’accouchement. Pourtant, il existe un moment où la salle de sport, la piscine ou même la promenade quotidienne doivent attendre.
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Arrêter le sport en cas d’anomalies pendant la grossesse
Certains signaux ne laissent pas place au doute : il faut alors remiser baskets et tapis de yoga. Quand un retard de croissance intra-utérin est diagnostiqué, toute activité physique est proscrite. Le risque pour le bébé serait bien réel, et aucun bénéfice ne compense ce danger. Autre situation : l’hypertension. L’effort devient un facteur aggravant, et le repos s’impose, même si la tentation de garder la forme reste forte.
Dans la même veine, l’anémie ou la malnutrition changent les règles du jeu. Ici, la priorité, c’est de rétablir l’équilibre nutritionnel, pas de brûler des calories ou de gagner en tonicité. Enfin, celles qui attendent des jumeaux ou plus doivent adapter leur programme : dès la 28ème semaine, la prudence commande de stopper toute activité sportive.
Renoncer au sport en cas de menace d’accouchement prématuré
Certaines circonstances imposent un arrêt immédiat du sport, sans discussion possible. Si vous faites face à une menace d’accouchement prématuré (MAP), ou si ce scénario s’est déjà produit lors d’une grossesse antérieure, il faut éviter toute sollicitation physique. La rupture prématurée des membranes, les saignements vaginaux, ou la survenue de contractions précoces figurent parmi les alertes à prendre très au sérieux.
Autre point de vigilance : la perte de liquide amniotique, l’ouverture du col, ou la nécessité d’un cerclage sont autant de situations où l’activité physique devient hors de propos. Même constat en cas de retard de croissance intra-utérin ou de placenta prævia après la 28ème semaine. Face à ces signaux, la priorité absolue reste la sécurité du bébé et de la future mère.
On peut aussi citer la prééclampsie, ainsi que les troubles cardiovasculaires ou respiratoires. Dans ces cas précis, il vaut mieux oublier les exercices physiques, quels qu’ils soient. La santé impose sa loi.
Adapter les activités sportives au premier trimestre
Dès les premiers mois de la grossesse, certaines pratiques sportives doivent être mises de côté. Les activités comportant des sauts, comme le trampoline, sortent du programme. Les exercices d’abdominaux qui sollicitent fortement le buste, à l’image des crunchs, ou encore ceux qui mobilisent le bassin, sont à éviter également. Le début de la grossesse correspond à une période de grande vulnérabilité pour le fœtus : mieux vaut donc ne pas imposer de contraintes inutiles à son organisme.
Faire du sport en attendant un enfant présente de vrais atouts, à condition de rester attentive aux signaux du corps et de savoir s’arrêter à temps. Il y a des moments où la prudence prend le pas sur la performance. L’instinct de protection devient alors le meilleur allié de la future mère.

